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La rentrée du féminisme – Empow’her (a) fait son festival

En ce week-end ensoleillé avait lieu le festival Empow’her à la cité fertile de Pantin. Nous nous sommes donc rendues dans cet entrepôt réaménagé à l’ambiance chaleureuse et champêtre.

Dans les coulisses du festival…

L’organisateur

Empow’her est né d’un débat entre jeunes ami.e.s. Après être parti.e.s à la rencontre des entrepreneures du monde entier, ces dernier.e.s ont été frappé.e.s par la puissance de la vision de ces femmes, et ont été confronté.e.s directement aux challenges auxquels ces dernières faisaient face non seulement en tant qu’entrepreneures, mais aussi du fait de leur sexe.

L’organisme, aujourd’hui dirigé par une ancienne ESCP, Soazig Barthélémy, a été fondé en 2013 sur le constat suivant : les femmes entrepreneures manquent encore de soutien et de visibilité tout au long de la construction et du lancement de leur projet. Empow’her est aujourd’hui un réseau international d’organisations qui lutte quotidiennement pour l’autonomisation sociale et économique des femmes.

 

Notre expérience


Samedi 19 Septembre

Avant tout, merci à toutes celles et ceux avec qui j’ai eu l’occasion de partager des conversations passionnantes. Et félicitations pour ces beaux projets qu’ils et elles mènent.


Women’up

Cette association mixte (eh oui) vise la parité en sensibilisant dès le plus jeune âge. En effet, les bénévoles se rendent dans les écoles, collèges, lycées et universités pour discuter avec les élèves et étudiants de problématiques autour de l’égalité des genres.

Par ailleurs, en ce qui concerne l’accompagnement des adultes, Women’Up a son propre incubateur : La Fusée. Il s’agit d’un “programme de leadership égalitaire formant chaque année une vingtaine de jeunes au sujet de l’entrepreneuriat de soi, du développement des soft skills et de la mixité”.


Donc Women’Up promeut l’empouvoirement (ou empowerment si on y tient) quel que soit le genre, tant qu’ils sont réunis.


Mais ce n’est pas tout ! La particularité de l’association réside aussi dans son Think Tank qui réalise des études et colloques. Réfléchir ensemble et débattre, c’est ce qui fait avancer.

Par ailleurs, ces réflexions sont partagées sur leur site à travers articles, podcasts et vidéos que vous pourrez trouver ici: http://network-womenup.com/media-womenup/

Nous avons donc discuté de l’enjeu d’aider les hommes féministes à savoir qu’ils le sont, à oser le dire, et nous porter main forte en rejoignant des associations engagées ou militantes.

Au fait, l’asso recrute ! Vous pouvez les contacter via cette adresse pour en savoir plus : contact@network-womenup.com

Leur site : http://network-womenup.com/

Osez le féminisme ! (OLF pour les intimes, ou juste pour aller plus vite)

Osez le féminisme ! est une association féministe, universaliste, laïque, progressiste et abolitionniste créée en 2009.

Cette association dénonce les inégalités femmes-hommes dans tous les domaines et agit pour les éradiquer.

Elle publie des articles dans son webzine FeministoClic (http://feministoclic.olf.site/ ) et mène régulièrement des campagnes auprès du grand public.

C’est surtout de leurs campagnes du moment dont nous avons discuté :

- A notre santé http://anotresantee.olf.site/ pour une meilleure représentation de la femme dans le milieu médical : qu’elle et son consentement soient respecté.e.s, et pour encourager les femmes médecins (chirurgiennes, chefs de service,…) minoritaires dans la profession.

- #Wagonsanscouillon pour lutter contre les violences masculines dans les transports : il est possible de télécharger les résultats de leurs recherches et des tracts sur leur site. http://osezlefeminisme.fr/transport/

- Les Frangines, https://www.lesfrangines.olf.site/ pour parler de la sexualité sans tabou : c’est un guide féministe d’éducation à la vie sexuelle et affective des jeunes filles.

Stay tuned & be aware, on vous partage le détail de leurs campagnes bientôt !

Nous avons également longuement évoqué le sexisme ordinaire et systémique ainsi que partagé nos moyens de le réduire, voire l’annihiler.

Estine: une artiste engagée et très talentueuse (@estine.coquerelle)


Petit coup de cœur pour ma part.

Beaucoup de sensualité, de volupté et d’amour de soi ou des autres se dégagent de ses dessins. Elle emploie plusieurs techniques, aborde plusieurs sujets, rien que par l’image.

Elle ajoute parfois quelques petits mots bien choisis qui brisent les tabous.




C’est non sans poésie et subtilité qu’elle sensibilise aux inégalités de genre et qu’elle ouvre nos yeux sur la diversité des corps et des orientations sexuelles.

Je vous conseille de jeter un coup d’oeil à sa story permanente “Contraception” dans laquelle elle présente une contraception masculine reconnue efficace par l’OMS, rien que ça.



ClitRévolution et leur Manuel d’activisme féministe



Trêve de douceur, tapons dans le dur.

Clit Révolution, duo iconique composé d’Elvire et Sarah, je le connaissais déjà. Comment ? Vous ne connaissez pas la série documentaire ?

Ce sont neuf épisodes qui explorent la condition de la femme, et de son corps autour du monde : masturbation, connaissance de l’appareil génital féminin, règles, ...

De la France au Japon elles étudient les traits et les causes de la représentation du corps et de ses recoins.

Bon je suis sympa, je vous mets le lien ici.




Revenons à ce samedi. Elvire était présente sur un stand de librairie féministe afin de discuter et signer des livres. Je me suis beaucoup perdue dans ce que je disais mais l’essentiel était là : Aware est plus que jamais vivante et je lui ai fait part de nos projets futurs.


Elle nous a encouragées à aller coller (force aux colleuses !) et à oser lever la voix.

Elle fit un souhait pour l’ESCP, là où nous, Aware, sommes implantées.

Ne nions pas l’évidence, j’ai l’ambition de l'appliquer au monde entier, le patriarcat n’ayant pas de frontière.

Dimanche 20 septembre

Je suis arrivée sous une chaleur de braise à la Cité fertile, au bout du métro 7. Je ne m’attendais pas à y faire des rencontres si enrichissantes. Avant de me pencher sur chacune des interventions, je tiens à remercier brièvement les intervenantes qui se sont montrées particulièrement disponibles et à l’écoute.

L’ambiance décontractée du festival détonnait avec le sérieux et la gravité des sujets qui étaient parfois abordés. Ce contraste, loin d’être désagréable, était à mon sens nécessaire afin d’aborder ces thématiques avec un certain recul.

J’ai eu la chance d’assister à plusieurs conférences. J’ai été particulièrement sensible à celle sur la Femtech (étudiante en école de commerce, on ne me refera pas) et voici les intervenantes qui m’ont particulièrement intéressées :

Feminists in the city :


C’est tout naturellement que j’ai tutoyé Julie, juste après l’avoir salué et m’être présentée. Elle m’a tout de suite mise à l’aise, par son écoute attentive, et son dynamisme. Elle est la co-fondatrice de Feminists in the city. Vous avez sûrement déjà vu apparaître sur votre fil Facebook une suggestion de webinar « Le féminisme en Corée », ou bien aperçu un drôle d’intitulé de visite guidée « Les femmes au Louvre », et, tout.e intrigué.e, vous avez évidemment cliqué sur la petite étoile « Intéressé.e ».

Feminists in the city n’a qu’une vocation : accorder à la femme la place qu’elle mérite dans l’espace public, dans la culture et l’histoire.

Sous la forme de master-classes et de visites dans Paris, elles permettent au plus grand nombre de revisiter l’histoire de l’art, de la libération sexuelle, ou encore les différents mouvements féministes sous un angle nouveau.

Julie intervenait au festival afin de mettre en lumière l’absence des femmes dans l’espace public, non seulement intellectuel mais physique, dans la rue, dans le métro. Elle mettait cette remarque au regard du street-art féminin (auquel Feminists in the city s’intéresse beaucoup) et de leur absence de notoriété au regard de leurs confrères masculins.

On espère pouvoir vous en dire plus encore sur leurs projets et sa genèse dans les prochaines semaines …


Règles élémentaires


« La précarité menstruelle n’existe pas uniquement en Afrique ou dans les pays du Tiers-Monde ».

Tara sourit doucement lorsqu’elle explique le tabou lié à ce problème qui touche environ 40% des personnes sans domicile fixe : les règles.

Après un voyage en Angleterre, où Tara fait des maraudes avec une ONG, elle voit pour la première fois des secouristes distribuer des protections hygiéniques à des femmes SDF. Elle ressort de cette expérience profondément marquée, bouleversée par l’expérience terrible de ces sans-abris, dont la société nie même qu’elles soient femmes.

En rentrant en France, Tara s’enquiert du problème, et réalise qu’aucune redistribution de protections n’est organisée à l’échelle nationale. Elle prend le problème au bras le corps, et se lance dans le combat d’une vie : briser ce tabou des règles, ce tabou qui nous amène à commettre les pires cruautés et incivisme à l’encontre des plus démunies.

Grâce à elle, il est possible aujourd’hui dans tout établissement et organisme apolitique, d’organiser une collecte de protection hygiénique dont le fruit sera redistribué aux femmes qui en ont besoin.

Je lis déjà dans vos pensées… À quand une collecte à l’ESCP ?

Wistim


Une femme médecin gynécologue-obstétricienne et entrepreneure, nous n’en rencontrons pas tous les jours. J’ai eu cette chance unique lors de la conférence tenue sur la Femtech aux Écuries de la cité fertile.

Wistim a été créé par Alexandra Mesner, et Sarah Peyrelevade en 2015. C’est la toute première application destinée à faciliter la procréation médicalement assistée, qui fait encore beaucoup débat en France.

En étant directement issue du milieu, Sarah faisait part lors de la conférence de la perte de temps engendrée par les intermédiaires nombreux qui intervenaient dans ces processus, déjà complexe et coûteux en énergie et en capital. Wistim est une solution permettant de faciliter le processus de la PMA. Elle réduit le nombre d’intermédiaires intervenant dans le processus, garantissant ainsi la transparence et la fiabilité des informations transmises aux patientes (relatives à l’avancement du processus, aux doses dans le traitement, aux rendez-vous avec les spécialistes…).

Le récit de son aventure entrepreneuriale était à la fois passionnant et très pertinent dans l’efficience que l’application a réussi à instaurer dans tous les process médicaux.


Ce que nous n’avons pas pu voir

Il y a eu un atelier broderie de slogans féministes ce samedi et un autre de découverte du collage ce dimanche, entre autres.

Des conférences, talks et networking étaient mis en place du vendredi au dimanche. Bref, nous n’avons pas pu assister à tout le contenu enrichissant de ces après-midis.

Vous pouvez aller voir le site du festival pour avoir accès à plus d’informations : https://www.festivalempowher.com/

On espère que ce petit récap à notre échelle vous a donné envie de venir à la prochaine édition et de découvrir des acteurs et actrices engagé.e.s !

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